Il est toujours difficile de donner des prévisions pour le prix du mazout, tant son évolution est liée à de multiples et complexes facteurs. Toutefois, il est possible d’apporter quelques éléments de réponse, au regard des faits actuels et à venir qui sont connus.
Une prévision du prix du mazout à la hausse
De manière générale, la reprise économique mondiale, après plus d’un an de pandémie, encourage la consommation de pétrole. La demande pour l’or noir est donc en augmentation constante, bien qu’elle soit encore loin d’avoir retrouvé ses niveaux d’avant-crise sanitaire. Dans ce contexte, il faut s’attendre à ce que les prix du mazout continuent à progresser au second semestre 2021, mais de manière relativement modérée.
Actuellement, le prix du gasoil de chauffage en Belgique, qui s’établit autour de 0,60 euro le litre pour une commande de mazout d’au moins 2.000 litres, est bien plus élevé que celui en vigueur l’an dernier à la même époque (0,40 euro le litre). Mais il est aussi plus avantageux que le tarif enregistré avant l’arrivée du coronavirus. En 2019, le prix du mazout avait en effet oscillé entre 0,60 et 0,7350 euro le litre.
Les prévisions du prix du mazout en attente des décisions de l’OPEP+
Les prévisions du prix du mazout devraient toutefois se préciser davantage une fois la réunion des membres de l’OPEP et de leurs alliés terminée. Réunis par visio-conférence ce 1er juin 2021 pour faire le point, les 23 pays se sont déjà accordés à produire davantage de brut entre mai et juillet. Pour rappel, ils avaient réalisé de fortes coupes dans leur production l’an dernier afin de ne pas inonder le marché de pétrole et ainsi tenter de maintenir à flot les cours fragilisés par la crise sanitaire.
L’OPEP+ doit désormais décider de la quantité de barils qui seront remis chaque jour sur le marché et des quotas à fixer à partir du mois d’août pour accompagner la reprise économique mondiale.
Les prévisions de l’OCDE font état d’une croissance mondiale de 5,8 % en 2021 et de 4,4 % en 2022, encouragée par les campagnes de vaccination et les divers plans de relance mis en place à travers le monde. L’OPEP+, de son côté, s’attend à une demande mondiale de pétrole de 96,5 millions de barils par jour cette année, en rebond de 6 millions de barils par jour par rapport à 2020. Avec la réduction des pompages envisagée par le cartel et ses alliés, il y aurait donc environ un déficit de 3 millions de barils par jour sur le marché aux mois de juillet et d’août, ce qui contribuerait à faire encore remonter les prix du pétrole et du mazout.
Quid de la production iranienne ?
Une autre inconnue concernant la production iranienne de brut rend également difficile les prévisions du prix du mazout pour les mois à venir.
Engagés dans des négociations indirectes avec l’Iran, les États-Unis pourraient lever, si les discussions aboutissent, leurs sanctions concernant la production iranienne de pétrole. Le marché devrait alors réussir à absorber, dans les mois à venir, cette augmentation de l’offre, faute de quoi les cours de l’or noir et les prix du mazout pourraient repartir à la baisse.
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