La production mondiale de pétrole brut est dominée par les pays du Proche Orient, tels que l’Arabie Saoudite, l’Irak et l’Iran. Ensemble, les Etats de cette région du globe produisent, selon les derniers chiffres disponibles dans le rapport annuel de la Fédération Pétrolière Belge, 33 % du pétrole brut.
Vient ensuite l’Europe avec 22 % de la production mondiale, poussée principalement par la Russie (17 %), puis l’Amérique du Nord avec 17 % également. L’Amérique latine extrait quant à elle 11 % de l’or brut disponible sur le marché mondial.
Enfin, les régions rassemblant l’Extrême Orient et l’Océanie ainsi que l’Afrique représentent chacune 9 %. Le continent africain pèse donc peu à l’échelle de la production mondiale de pétrole.
Le Congo pourrait quadrupler sa production de pétrole
Cette situation pourrait néanmoins être amenée à évoluer. En effet, le Congo pourrait voir sa production augmenter fortement. Ce samedi 10 août, deux sociétés d’exploitation ont présenté les premiers résultats d’études menées autour du gisement appelé « Delta de la Cuvette ». Les processus de recherches autour de celui-ci avaient débuté dans les années 1980. Mais c’est seulement en 2006 que l’Etat congolais a accordé le permis d’exploration sur ce gisement.
Situé au nord du pays, il s’étend sur 9.392 mètres carrés et possède quatre puits. Il pourrait ainsi produire plus d'un milliard de mètres cubes d'hydrocarbures, dont 359 millions de barils de pétrole, soit 983.000 barils par jour. De quoi presque quadrupler la production actuelle du Congo, estimée à 350.000 barils de pétrole quotidiens.
A l’heure actuelle, ce gisement onshore (sur terre) reste néanmoins encore en phase de perforation et non de production. Le Congo pointe ainsi en troisième position des plus importants pays producteurs d’Afrique subsaharienne, mais reste néanmoins encore loin du Nigeria et de l’Angola.
Le Kenya va exporter du pétrole
De son côté, le Kenya a découvert du pétrole en 2012 dans la région du Turkana, dans le nord du pays. Les réserves du bassin de Lokichar sont estimées à 560 millions de barils, soit une production brute journalière de 60.000 à 100.000 barils à terme.
Les premiers litres de brut avaient été sortis de ce gisement en juin 2018. Depuis un peu plus d’un an, le pétrole est ainsi extrait du sol puis acheminé, par camion et sur quelque 1.000 kilomètres, vers la cote, jusqu'au port de Mombasa. Bientôt, il devrait être transporté jusqu’à la cote par pipeline afin d’être ensuite exporté. Une usine de raffinage va également prochainement être construite.
Grâce à ces investissements, le Kenya a signé ce 1er août 2019 son premier accord de vente commerciale de pétrole. Il devrait exporter 200.000 barils – une modeste quantité à l’échelle de la prodction mondiale – pour une valeur de 12 millions de dollars. Le pays figure ainsi désormais au rang des pays exportateurs de pétrole.
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