Depuis plusieurs semaines, suite à l’annonce d’une prochaine limitation de la production de pétrole, les cours de l’or noir suivent une courbe ascendante. Du 1er août au 15 octobre, le baril de Brent a pris plus de 21%. Sur la même période, le prix du mazout a quant à lui augmenté de « seulement » 16%. Parallèlement, lorsque le cours du pétrole baisse, la diminution du prix du mazout se montre en général plus timide. Pourquoi ?
Le prix du mazout et ses nombreux composants
Outre la matière première, le prix du mazout dépend de nombreux autres facteurs. Les coûts liés au raffinage – procédé qui permet de transformer le brut en mazout de chauffage – restent identiques et ce, quel que soit le prix du pétrole. Il en va de même pour les frais de transport et de distribution. L’Etat prélève ensuite certaines accises et cotisations sur le prix du mazout. Ces montants sont fixés en valeur absolue : ils ne varient pas selon le prix du produit ex-raffinerie.
Une fois ces différentes composantes prises en compte, la TVA de 21% est alors ajoutée. On obtient ainsi le prix officiel du mazout, déterminé chaque jour ouvrable par le Service Public Fédéral Économie. Au final, lors d’une commande de mazout, seul un peu plus de la moitié du prix du mazout payé par le consommateur dépend donc réellement du prix du pétrole.
Le prix du mazout ne change pas immédiatement
Après qu’un mouvement sur les cours du pétrole est intervenu, la baisse ou la hausse du prix du mazout n’apparaît pas de manière instantanée. La répercussion se fait plusieurs jours, voire quelques semaines après une modification du prix du pétrole. Car entre l’extraction du brut et l’arrivée de votre mazout de chauffage dans votre cuve, plusieurs semaines se sont écoulées.
Pour suivre les dernières évolutions du prix du mazout en Belgique, consultez notre graphique.
