Il est toujours très difficile d’établir des prévisions du prix du mazout. Son évolution est en effet principalement liée à celle des cours pétroliers, eux-mêmes dépendants de nombreux facteurs, relativement imprévisibles. Qui aurait pu par exemple prédire que le prix du mazout chuterait d’une telle manière durant ces premiers mois de l’année?
Si déterminer avec certitude comment le tarif du gasoil de chauffage va évoluer au cours des prochaines semaines n’est donc pas une tâche facile, il est néanmoins possible de faire des prévisions du prix du mazout en fonction des éléments que l’on connaît aujourd’hui et de leur probable évolution dans les semaines à venir. Des tendances peuvent ainsi être évoquées.
Un prix du mazout qui remonte
Durant les quatre premiers mois de cette année, le prix du mazout a évolué sensiblement à la baisse. Alors qu’il était fixé à 0,6987 euro le litre le 1er janvier 2020, pour toute commande de mazout d’au moins 2.000 litres, il est tombé à 0,3113 euro le litre le 30 avril.
Durant le mois de mai, le tarif du gasoil de chauffage s’est stabilisé et doucement mais sûrement, le prix du mazout est remonté… Le 28 mai, il a ainsi à nouveau dépassé la barre des 40 centimes le litre.
Les prévisions du prix du mazout dépendent des cours pétroliers
Pour établir des prévisions du prix du mazout, il faut regarder du côté des cours pétroliers. Ce sont eux qui influencent en grande partie les prix du mazout. Depuis le début du mois de mai, le baril du Brent de la mer du Nord est en hausse constante. De 16 dollars à la fin du mois d’avril, il est passé à 39 dollars aujourd’hui.
L’assouplissement des mesures sanitaires, la reprise progressive des activités économiques dans le monde et, par conséquent, la hausse de la demande en pétrole, devraient continuer à encourager le rebond des cours de l’or noir.
En outre, la diminution de la production de pétrole par l’OPEP et ses alliés semble porter ses fruits. Pour rappel, les 23 pays signataires de la déclaration de la Coopération avaient décidé d’une réduction de 9,7 millions de barils par jour, pour une période de deux mois, s’étalant du 1er mai au 30 juin 2020. Cet accord jugé historique visait à enrayer la chute drastique de prix du pétrole.
Ces 9 et 10 juin, les membres de l’OPEP se réuniront à nouveau par vidéoconférence afin d’évaluer l’impact de leurs baisses de production sur le marché pétrolier. Et discuter également d’une probable prolongation de la baisse des pompages. Un accord dans ce sens devrait encore contribuer à faire remonter les cours du pétrole et donc le prix de votre livraison de mazout dans les semaines à venir.
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