Moins 13 centimes en une semaine
Si vous suivez avec attention l’évolution des prix du pétrole de chauffage, vous avez dû constater une baisse des tarifs bienvenue en ce mois d’été. Depuis quelques semaines maintenant, le mazout voit son prix officiel diminuer petit à petit pour repasser sous la barre des 90 centimes au litre.
À titre d’exemple, le lundi 15 juillet, le tarif du gasoil de chauffage était de 0,914 € par litre pour une commande de minimum 2.000 litres. Cette dernière vous coûtait donc 1.828 €. Une semaine plus tard, remplir votre cuve avec la même quantité vous revenait à 1.783 €, un litre coûtant 0,8915 €, soit un peu plus de 2 centimes de moins. L’économie réalisée était de 45 €.
Comment est fixé le prix du mazout de chauffage ?
En Belgique, le prix officiel du mazout de chauffage est fixé par le SPF Économie. Il s’agit du tarif maximum auquel les revendeurs peuvent vendre leurs produits.
Pour fixer ce prix, une formule mathématique déterminée est appliquée et prend, notamment, en compte :
- le prix du baril de pétrole brut : ce prix dépend des cours du baril de Brent ;
- la marge brute maximale de distribution : comme son nom l’indique, il s’agit de la marge maximum que les fournisseurs peuvent réaliser. Cette marge couvre les frais de logistique, notamment ;
- la cotisation du Fonds Social Chauffage : ce fonds intervient dans la facture des ménages à faibles revenus, afin de leur permettre de se chauffer ;
- la cotisation Apetra : cette cotisation fédérale permet d’assurer la gestion d’un stock pétrolier dans le pays, en cas d’éventuelles périodes d’approvisionnement difficiles ;
- les accises et les cotisations d’énergie ;
- la TVA.
Quelles prévisions pour le pétrole de chauffage ?
Le prix du mazout de chauffage est extrêmement volatil et prédire son évolution est quasiment impossible. Cependant, en analysant le prix du baril de pétrole, matière première du gasoil de chauffage, certaines tendances peuvent apparaître.
Pour l’heure, les regards sont tournés vers la Chine, aux prises avec une stagnation de son économie. Le pays connaît une crise inédite de son secteur immobilier alors que sa consommation intérieure peine à redémarrer, un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient l’activité. Au final, la demande chinoise de pétrole connaît un ralentissement et le prix du baril ne décolle pas.
Dans les jours à venir, c’est vers les Etats-Unis qu’il faudra se tourner. Après le retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle, les experts attendent la publication du PIB américain pour le 2e trimestre et les nouveaux chiffres de l’inflation, des données clés pour les marchés de l’énergie.
