L’évolution du prix du mazout semble à nouveau particulièrement chahutée depuis le début du mois de septembre.
Alors que le tarif du gasoil de chauffage était fixé à 0,4383 euro/litre pour tout achat d’au moins 2.000 litres le premier jour du mois, il est monté à 0,4665 euro/litre le 3 septembre, atteignant un plafond qu’il n’avait plus touché depuis le 23 juillet. Le prix d’une commande de mazout de chauffage a ensuite chuté drastiquement, jusqu’à tomber à 0,3949 euro/litre le 10 septembre.
Moins de 800 euros pour une commande de mazout de chauffage de 2.000 litres
Ces derniers jours, le tarif du mazout en Belgique est très légèrement remonté. Il reste néanmoins avantageux au regard de son évolution ces cinq dernières années.
Le prix d’une commande de mazout de chauffage de 2.000 litres est aujourd’hui fixé à 797 euros maximum. La semaine dernière, il vous fallait payer 30,80 euros de plus. Il y a quinze jours, c’est 80,80 euros supplémentaires que vous deviez débourser pour une même livraison de mazout ; le mois passé, 115,80 euros.
La différence est encore plus marquée si l’on compare le tarif actuel du mazout à celui en vigueur l’an dernier, à la même date. En effet, le 14 septembre 2019, un achat de 2.000 litres de combustible de chauffage se payait 1.333,40 euros, soit 536,40 euros de plus que ce lundi. Si vous devez remplir votre cuve, le moment est donc bien choisi.
Inquiétudes autour de la demande en pétrole
Depuis le début du mois d’août, malgré quelques sursauts enregistrés certains jours, le prix d’une commande de mazout de chauffage suit davantage une tendance baissière. L’explication est à trouver du côté des cours pétroliers.
Après le choc des mois de mars et avril, le baril de Brent, référence européenne, s’était relativement stabilisé durant l’été autour de 40-45 dollars. Depuis la rentrée, la volatilité semble à nouveau de retour. La semaine dernière, le Brent est repassé sous la barre des 40 dollars, soit son plus bas niveau depuis trois mois.
Le marché est particulièrement inquiet quant à la demande mondiale en pétrole. La crise sanitaire a en effet fait plonger les besoins en or noir, de l’ordre de 30 %.
Bon à savoir
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande mondiale de pétrole était de 83,2 millions de barils par jour au second trimestre 2020, quand elle atteignait près de 100 barils par jour en moyenne l’an dernier.
La reprise n’est pas aussi rapide que la chute. La croissance peine à reprendre. La consommation de kérosène, par exemple, reste fortement affectée par le ralentissement du transport aérien. Et alors que le marché n’a pas encore retrouvé l’équilibre, l’OPEP et ses partenaires, qui s’étaient jusqu’à présent accordés pour réduire leurs pompages et ainsi espérer faire remonter les cours, s’apprêtent à assouplir leurs quotas de production. Les cours pétroliers et les prix d’une commande de mazout de chauffage pourraient donc encore bouger dans les semaines à venir.
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