Jamais, depuis dix ans au moins, le prix du mazout n’a été aussi attractif. Évoluant aujourd’hui à 0,3419 euro le litre pour toute commande d’au moins 2.000 litres, il a même atteint un niveau encore plus bas cette semaine, à 0,3228 euro le litre.
Une commande de mazout plus de deux fois moins cher que l’an dernier
En cette période, le mazout en Belgique semble toujours moins cher, de semaine en semaine. Une livraison de mazout de 2.000 litres se paie en effet ce lundi au maximum 683,80 euros. Autrement dit :
- 81,20 euros de moins que la semaine passée ;
- 166,20 euros de moins que le mois dernier ;
- 581,60 euros de moins que voici trois mois ;
- 766,20 euros de moins qu’il y a un an.
Le mazout en Belgique encore moins cher qu’en janvier 2016
De tels prix, aussi bas, sont rarement enregistrés. Ainsi, depuis dix ans, le prix du mazout en Belgique n’est descendu en-dessous de la barre des 50 centimes le litre qu’à deux reprises :
- entre le 18 novembre 2015 et le 18 mai 2016 ;
- et depuis le 11 mars 2020.
Alors qu’il avait déjà atteint en janvier 2016 un niveau historiquement bas, à 0,3638 euro le litre pour tout achat d’au moins 2.000 litres, le mazout en Belgique s’est révélé encore moins cher cette semaine.
Le mazout moins cher en Belgique en raison de la crise du du coronavirus
Si le mazout en Belgique est aussi peu cher, c’est parce qu’il est directement influencé par l’évolution des cours du pétrole. Le Brent de la mer du Nord, qui sert de repère à la fixation du prix du mazout dans notre pays, évolue désormais autour des 20 dollars le baril, alors qu’il atteignait encore les 65 dollars en début d’année.
Les cours de l’or noir ont principalement été touchés ces dernières semaines par la crise sanitaire du COVID-19. En effet, les mesures de confinement prises aux quatre coins de la planète pour lutter contre la pandémie ont entraîné un fort ralentissement économique et, par conséquent, une baisse drastique de la demande mondiale en pétrole. L’offre étant fortement plus importante que les besoins, les prix chutent.
Le marché inquiet des capacités de stockage
Pour endiguer ce phénomène et tenter de stimuler le marché, les principaux pays producteurs de pétrole se sont accordés sur une diminution de leur production, de dix millions de barils par jour, à partir du 1er mai 2020.
Néanmoins, l’inquiétude continue à grandir du côté des marchés, concernant les capacités de stockage du brut, notamment aux États-Unis qui ne disposent pas des installations suffisantes pour accueillir l’offre excédentaire. Difficile encore de dire, à l’heure actuelle, si le marché réagira plus positivement lorsque les mesures de réduction de la production seront entrées en vigueur.
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