Le prix d’une livraison de mazout de 2.000 litres est aujourd’hui, mercredi 4 novembre 2020, fixé à 805,60 euros au maximum en Belgique. Le mois dernier, ce tarif était pratiquement identique. Mais entre ces deux dates, le montant que vous avez dû débourser pour un achat de mazout a varié de manière importante. Analyse.
Le prix de la livraison de mazout en baisse
Durant la première quinzaine du mois d’octobre, le prix d’une livraison de mazout a globalement suivi une tendance haussière. Le 13 de ce mois, il vous fallait payer 868,40 euros, soit 62,80 euros de plus qu’aujourd’hui, pour une commande de 2.000 litres. Le tarif du gasoil de chauffage a ensuite alterné hausses et baisses, tout en restant fixé autour de 42-43 centimes d’euro le litre.
Le 20 octobre, le prix d’une livraison de mazout a toutefois commencé à diminuer, en plusieurs paliers, jusqu’à redescendre, ce 31 octobre 2020, sous la barre symbolique des 40 centimes d’euro le litre. Le prix du mazout n’avait plus été aussi bas depuis le 10 septembre de cette année. Ces derniers jours, une commande de 2.000 litres vous coûtait 797,60 euros seulement.
Bon à savoir
Le prix du mazout reste en cette période particulièrement avantageux au regard de celui enregistré ces dernières années. L’an passé, par exemple, il était fixé 0,6695 euro le litre. Vous deviez donc payer, pour une livraison de mazout de 2.000 litres, 1.339 euros, soit 533,40 euros de plus qu’aujourd’hui.
Le prix d’une livraison de mazout impacté par les nouveaux confinements
Si le prix d’une livraison de mazout a à nouveau chuté de la sorte, c’est à cause des cours pétroliers qui, eux-mêmes, sont en baisse. La semaine dernière, le Brent a ainsi trébuché de 9 %, et le WTI 10 %, soit leur plus importante perte de ces cinq derniers mois. Lundi, le baril de Brent tombait à 35,97 dollars, alors qu’il vient de passer plusieurs mois autour de 40 dollars.
Ces dernières semaines, la crainte, puis la mise en œuvre de nouveaux confinements essentiellement en Europe, ont à nouveau affecté les cours. De telles mesures de restriction contribuent en effet à ralentir la demande mondiale en pétrole, alors que l’offre reste importante. La Lybie, notamment, a augmenté ses pompages, injectant de la sorte davantage de pétrole sur le marché. L’incertitude quant aux résultats de l’élection présidentielle américaine a également encouragé les investisseurs à se montrer prudents.
Dans deux mois, l’OPEP+ devrait assouplir ses mesures de restriction de production de pétrole. Au 1er janvier est prévu le retour sur le marché de 1,9 million de barils par jour. Dans ce contexte, l'Agence internationale de l'énergie estimait que « la marge de manœuvre dont dispose le marché pour absorber l'offre supplémentaire dans les prochains mois sera limitée ».
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